mercredi 18 décembre 2013

Deux premiers avis de lecteurs sur les sept meurtrières du visage

- http://www.babelio.com/livres/Baba-Les-sept-meurtrieres-du-visage/548789

- Je tiens à vous écrire, et à ne pas le garder pour moi : j'ai beaucoupaimé! Parmi les deux cent livres exposés dans les librairies. j'en ai pris quelques uns, l'un après l'autre, pour en lire quelques lignes. oui, bon, bof, comme tous les autres, sans personnalité, sans envol, sans profondeur... et puis celui-ci "les sept meurtrières du visage"tiens, le titre n'est pas banal!, quelques lignes au vol, et je suis conquis! Je l'ai donc emmené, et lu en deux coups à peine, ne pouvant plus m'arrêter. Merci. Les fins de phrases ou de paragraphes me surprennent toujours, les métaphores sont osées et inhabituelles, vraiment je trouve ce livre excellent! Je vais m'en trouver d'autres du même auteur, soyez-en sûr!


mercredi 4 décembre 2013



Jeudi 12 décembre à 19h

Aux Ecuries du Manège (rue Ransonnet, 2 - 4020 Liège)

A l'occasion de la parution de l'ouvrage "Densité 355", "Creative Drive" invite "Les Parlantes et cetera" pour une soirée exceptionnelle placée sous le signe de l'échange et de la diversité linguistique, avec une lecture poétique trilingue de Maud VANHAUWAERT (en néerlandais), Luc BABA (en français) et Robert SCHAUS (en allemand)


Gratuit – un drink vous sera offert

Réservation indispensable par mail : creativedrive@lesaac.net


http://lesparlantes.blogspot.be/2013/11/carte-blanche-poetique-trilingue.html


A BIENTÔT !

mardi 26 novembre 2013

  1. Je viens de rencontrer la classe d'une petite afghane, en compagnie de Marion Dionnet. La môme souhaitait que ses camarades entendent l'histoire de Paco. Ils l'ont plus qu'entendue. Ils ont applaudi l'histoire, mais la gamine aussi. Un projet se met donc en place, au coeur de cette école impliquée. Elle a peur, cette enfant, et sa petite soeur, qui ferait fondre les pôles, peur depuis un an, et elles ne sont pas seules en souffrance. Ils sont si nombreux, ces enfants exposés au sabre de l'expulsion, de la politique barbare. J'en ai le cœur déchiré. Je l'aurai toujours. Je n'ai pas fini d'écrire pour eux, et de me savoir sans autre force que les mots. Je n'ai pas fini de me réjouir pourtant de ne pas être seul à rêver d'autre chose, d'humanité, à en rêver et à tâcher de vivre pour elle, pendant que tant d'autres applaudissent Maggie. Par ignorance.

jeudi 14 novembre 2013

MAIS AUSSI : vendredi 22 nov à 18h, au Grand Curtius également A bientôt!

vendredi 8 novembre 2013

NOUVELLE PARUTION

Le Mystère Curtius - éd. Luc Pire  / roman policier


Trois amis détrousseurs de poches volent pour leur patron un coffret de pièces anciennes, apparemment oublié dans une cave de la prestigieuse Maison Curtius. Ils ne savent pas que leur trésor hantait depuis plusieurs siècles cette demeure érigée comme un palais sur les bords de la Meuse liégeoise. Ils ignorent également que ce vol a ouvert les trappes d'une aventure faite de dangers et de mystères, où le détective Chantraine pourrait bien perdre la tête.  


extrait

            - Range ton couteau. On va négocier.
            - Ben justement.
            - Range ton couteau.
            Ils ont poussé la porte donnant sur la cour profonde, et ses murs poussiéreux, velus d’herbes sous les toits. Joseph s’est glissé au-devant des deux autres, et ils ont vu trop tard qu’un gendarme les précédait. Un costaud rose et rond. Il a levé le menton, cessé de se gratter sous la chemise.
            - Prenez un air de rien, a commandé Joseph.
            Firmin s’est mis à siffloter en regardant les corniches, il a trébuché dans de la ferraille, juré longtemps. Et le gendarme semblait attendre, comme armé d’un filet, qu’ils arrivent à quelques pas. Il a dit alors avec un petit accent des Flandres :
            - On peut savoir ce qui vous amène ?
            - Un ami. On vient le saluer.
            - C’est son anniversaire, ajoute Firmin, pendant qu’Ernest allume sa pipe.
            Le gendarme prend une allure de roi, et montrant d’un sourire qu’il les trouve tous les trois bien bêtes, il dit gravement :
            - Un homme est mort, ici, il y a deux heures, vous voulez souffler les bougies pour lui, ou vous en servir pour brûler le cadavre ?
            Ils veulent avancer, mais l’homme oppose une main ferme.
            - Pas de blagues. Je sais où vous trouver, les voyous. Vos têtes louches, moi je les connais, c’est mon métier. Faites demi-tour, et tenez-vous à carreau. Croyez-moi, on va se revoir.  
            - Où est le corps de not’pote? Risque Joseph. Je voudrais le voir une dernière fois.
            - Oui, insiste Ernest. Si c’était not’Félix, on voudrait le voir une dernière fois, question de lui souhaiter bonne route, et que le paradis l’accueille.
            - Que le paradis l’accueille, répète Firmin, les yeux au ciel et les mains en prière.
            - La paradis, ça m’étonnerait. Allez, du vent.
            Ils le dévisagent pour lui faire peur, avant de partir, l’air digne et nonchalant.
            Mais sur le chemin du retour, ils se taisent d’un même silence gonflé de questions et de doutes, d’une honte surtout, qui leur mord la gorge et les tripes. Se faire berner sans même savoir comment, ni par qui ! Aucun ne rappellera qu’ils étaient sur le point de se partager les pièces, ou d’en cueillir dix, plutôt que deux. Ils n’en garderont qu’un souvenir, maintenant que ce gendarme a promis de les traquer.
            - Et si ce n’était pas un gendarme ? demande Joseph.
            - On sait pas, répond Firmin. Mais un uniforme, ça se chourave, c’est sûr. L’automne dernier, je portais les robes d’un prêtre, pour vider le tronc de Saint-Denis sans que les fidèles me zieutent. Bon, en-dessous de la robe, c’était moi, je suis pas curé.
            - Et alors qui c’est, le gendarme, s’il n’est pas gendarme ?
            - On sait pas.
            Silencieux, Joseph marche en retrait, et bouscule des cailloux. Ils avaient entrevu les grands jours des riches, et les voilà rôdant à nouveau. Si le destin s’obstine à les humilier, faudra-t-il qu’ils s’abandonnent à une vie de citoyen honnête ?
            - Moi, dit Firmin, je suis quand même triste. Pauvre Félix. Non ? Que le paradis l’accueille.
            Il ne supporte la mort de personne. Ça préserve les copains du crime. Joseph, ça ne le gênerait pas d’étrangler des gorges entourées de perles, plus pour se venger du sort que pour les perles elles-mêmes. Avec Firmin, ils ont partagé l’orphelinat pendant que les soldats se charcutaient. Les charcutiers survivants dinent d’une retraite de héros. Alors il pose la question du mérite.
            - On va oublier tout ça, les copains. Gendarme ou pas, on va suivre son conseil, et se tenir à carreau, quelques temps. De toute façon, ce n’était pas de l’or.
            Ils sont d’accord, d’autant qu’il recommence à pleuvoir.     

vendredi 4 octobre 2013



MERCREDI 9 octobre 19h


Pour se souvenir, pour s’écrier, pour tous ceux qui ont porté la voix, qui ont eu l’audace de dire, et de chanter leur rêve d’un autre monde, pour ceux qui les ont entendus, écrits sur les murs, chantés sur les toits ou les barricades, voici les mots, d’hier, d’aujourd’hui, les chants d’aucune mode, les mots debout, mais sans drapeaux.

Beaucoup de questions, un peu de Brassens, de Ferré, de Semal, de Renaud, de Bénabar et bien d’autres encore. Et peut-être, au détour d’un ...refrain, qui sait, l’une ou l’autre réponse…

Entrée : 10 € / 7 € (étudiants et chômeurs) - premier verre offert

Bar ouvert et possibilité de dégustation de tapas dès 18h.

Réservation : 04/225 13 14 


lundi 15 avril 2013

extrait de "tu parles..."


          
25 langues meurent chaque année


"Qu’autant de langues soient gommées de la terre, ça me blesse. Un arbre arraché pour couler du béton, et que ce soit propre et lisse, ça me fait mal aux jambes. Là, une langue et son peuple aux oubliettes, tous les quinze jours, ça me crucifie. C’est pas tout le monde, il y en a qui s’en foutent. Je vais faire un bouquin sur ceux-là, d’ailleurs, je jure que c’est vrai, je vais faire un bouquin sur le droit de s’en foutre. Parce que c’est peut-être un droit. Mais moi, non, je peux pleurer pour un peuple exterminé, je peux pleurer pour une langue morte. Pas maintenant, pas comme ça, mais si je bois un petit peu, ou si je suis seul trop longtemps, alors je devine dans mes brouillards la solitude de cette vieille indienne qui parle toute seule la langue de son peuple assassiné, en disant« pourquoi moi ? » Et puis elle s’en va dans son immense solitude, prier les autorités américaines d’épargner sa terre en Alaska. Eh bien, si je l’avais en face de moi, si je croisais son regard déraciné, humilié, son grand regard d’oubli, avec ses mots que 7 milliards d’humains ne comprennent pas, je serais capable de lui demander pardon. Je pourrais. Il y a du pétrole en Alaska. C’est ça, le problème. Le pétrole. Et moi qui n’ai pas de voiture je pourrais lui demander pardon. Comme les Irlandais à leurs ancêtres. Comme le fera l’humanité un jour. Comme les petits-enfants des nazis que j’ai vu pleurer dans des bras juifs, au seuil d’un camp devenu musée. Il ne se peut pas qu’un jour les humains parlent tous la même langue. C’est le rêve des imbéciles. La même coiffure, déjà, ça ficherait la trouille. Alors la même langue… Non ?"

vendredi 5 avril 2013

Bonne fête, mouton!

Texte achevé ce matin. Il est entre les mains de l'illustratrice MARION DIONNET pour une seconde collaboration.

le début


          Ce matin, Ahmed et Arthur ont eu une grande conversation. Parce que, quand Arthur a dit  « à demain », Ahmed a répondu « non ».
            - Non, il a dit. Demain, je ne viens pas. Chez nous, c’est l’aïd.
            - La quoi ?
            - La fête du mouton.
            - Cooooool ! Tous les Arabes ils fêtent le mouton ?
           
            ... 

C'est le début d'une aventure, d'une rencontre, et d'un changement de regard. Et ça, c'est toujours à suivre.


mercredi 6 mars 2013

Je remercie

Christian Wéry, pertinent lecteur et critique éclairé, pour ses mots sur mon second recueil poétique : la timidité du monde... ( éd. Maelström - bookleg )

Ton enfant s'est coupé le bord du rêve
En cherchant son ballon
Dans un gros brouillard à couteaux

http://www.christianwery.be/article-la-timidite-du-monde-luc-baba-114935416.html