mardi 11 décembre 2018
mardi 4 décembre 2018
PRIX MARCEL THIRY
Mes "chroniques d'une échappée belle" ont reçu le 1 décembre 18 le Prix Marcel Thiry. Monsieur Jean-Pierre Hupkens, échevin, et Véronique Wautier, auteure et membre du jury ont rendu un bel hommage au livre.
Ce Prix est l'occasion pour moi de remercier les éditions Maelström, et tous ceux qui, à leur façon, m'ont accompagné de l'hôpital à la parution de ce livre.
EXTRAIT
Demain, quelque chose aura changé, c'est cela que je pressens. Je serai en vie, mais en une autre vie, j'entendrai avec plus d'acuité les frémissements au fond du jardin, parce que j'aurai touché mes racines aux formes d'arbre.
samedi 13 octobre 2018
Les mots de Philippe Leucks
à propos des "chroniques d'une échappée belle"
Luc Baba raconte la douleur, l'hôpital, le vertige, avec poésie, élégance, en petits chapitres clairs.
Sa chronique vaut par la lumière intense que les mots posent sur un monde abrupt (la maladie l'est toujours), ouvert (à l'aune du regard de Lili qui l'a adopté comme deuxième père), saisissable (puisque la langue s'apprend comme l'eau que le malade doit raisonnablement prendre, comme l'air à respirer), prégnant (les mots suffiront-ils à découdre la blessure?).
Parmi tous les livres en souffrance (et combien, et beaucoup trop pour mes yeux), ce témoignage au beau titre (on l'a "échappé belle", cri du coeur) s'insinue loin, fait place aux fleurs (ces orchidées d'un Prix de poésie décerné par l'A.E.B., le Delaby-Mourmaux, qu'il cite en p.25, reçu , au Sénat, pour un beau livre paru aux éditions M.E.O. - et j'en suis témoin direct, puisque je le présentai alors ), à la mer, au vent reconstructeur, à la musique (et combien, le poète romancier est chanteur, fan d'Arno, du Boss...).
Le livre remue parce qu'il est vécu d'un intérieur douloureux et partageable : qui n'a vécu, souffert, éprouvé l'hôpital, la maladie?
L'auteur sait doser souffrances et éclaircies, et l'éclairage sentimental ou amoureux, le sourire de Lili, la vie "devant soi" offrent au lecteur l'occasion de se repencher sur la gravité légère du monde, sa légèreté grave.
Sa chronique vaut par la lumière intense que les mots posent sur un monde abrupt (la maladie l'est toujours), ouvert (à l'aune du regard de Lili qui l'a adopté comme deuxième père), saisissable (puisque la langue s'apprend comme l'eau que le malade doit raisonnablement prendre, comme l'air à respirer), prégnant (les mots suffiront-ils à découdre la blessure?).
Parmi tous les livres en souffrance (et combien, et beaucoup trop pour mes yeux), ce témoignage au beau titre (on l'a "échappé belle", cri du coeur) s'insinue loin, fait place aux fleurs (ces orchidées d'un Prix de poésie décerné par l'A.E.B., le Delaby-Mourmaux, qu'il cite en p.25, reçu , au Sénat, pour un beau livre paru aux éditions M.E.O. - et j'en suis témoin direct, puisque je le présentai alors ), à la mer, au vent reconstructeur, à la musique (et combien, le poète romancier est chanteur, fan d'Arno, du Boss...).
Le livre remue parce qu'il est vécu d'un intérieur douloureux et partageable : qui n'a vécu, souffert, éprouvé l'hôpital, la maladie?
L'auteur sait doser souffrances et éclaircies, et l'éclairage sentimental ou amoureux, le sourire de Lili, la vie "devant soi" offrent au lecteur l'occasion de se repencher sur la gravité légère du monde, sa légèreté grave.
( texte à paraître dans LES BELLES PHRASES)
Philippe Leuckx
Philippe Leuckx
lundi 13 août 2018
Brel, Brassens, Ferré, tu connais?
Spectacle musical tout public, par Luc Baba ( piano - chant )
et Quentin Léonard ( guitare - chant )
Brel, Brassens, Ferré, tu connais?
Après les Festival Grains de Sable de Deauville, en Normandie,
Après les Festival Grains de Sable de Deauville, en Normandie,
et Rêves d'Océan à Doelhan, en Bretagne
En création pour la Belgique au Théâtre Royal de l'Etuve
rue de l'Etuve 12, 4000 Liège / reservation.etuve@gmail.com /
0475/23 92 55 / ou 0474/ 678 613
mardi 26 juin 2018
En chantier :
un recueil de nouvelles où je mets en scène des écrivains, en ces lieux et ces instants qui donnèrent naissance à de grandes œuvres. Voici 4 extraits, en forme de quiz.
un recueil de nouvelles où je mets en scène des écrivains, en ces lieux et ces instants qui donnèrent naissance à de grandes œuvres. Voici 4 extraits, en forme de quiz.
- J’ai gravé mon nom là-bas, dit-il à Polidori.
- Là-bas ?
- Sur l’écorce d’un chêne, du côté de
Newstead.
Puis
il écrira l’histoire d’un prince, avec des mots très simples, parce qu’il a
quand même envie qu’on le comprenne un peu, au moins les gens qui le
connaissent.
Ressentir la terre et ses âmes, ça lui pince les veines, et le serpent
d’étoiles crache des venins. Le temps ne roule plus, il foule effrontément les
chroniques du bonheur, ce n’est même plus qu’il passe.
C’est décidé, mon noble assoiffé de sang aura dans mes songes les
cheveux de Franz List. Et le premier décor sera cette ville agrippée, ce port
baleinier rabattu.
( Byron - Saint-Ex - Giono - Stoker )
vendredi 22 juin 2018
Bienvenue
Dimanche 24 juin de 14h à 20h :Lectures, chant, musique
à l'occasion de l"'après-midi des rêveurs".
J'y serai en compagnie de Julia H, El Hassan Chatar, Stéphane Martini et André Klenes,
A boire et à manger sur place - Paf : 10€ ou libre ou troc
Théâtre de l'Être ASBL 14, impasse Saint - Nicolas 4000 Liège
+32 476 259 211
dimanche 17 juin 2018
CD
J'enregistrerai dès juillet un cd comprenant 10-12 reprises de titres de Léo Ferré.
Au piano : Jean-Marie Dzuba
A la guitare classique : Guy Lukowski
Au violoncelle : Claire Goldfarb
A la contrebasse : Francis Danloie
Nous travaillerons au Studio 96K, à Trooz.
Voici un lien vers 3 titres démo où je me suis mis au clavier. Jean-Marie arrive, il range son vélo…
https://soundcloud.com/luc-baba/la-vie-dartiste
Folle genèse…
Un soir d'ivresse et de querelle amoureuse, j'ai posté sur fb une vidéo maladroite où je chantais quelques couplets de Souchon. Suite à cela, les Midis de la Poésie, à Bruxelles, m'ont proposé de rendre hommage à Ferré. J'ai chanté là-bas en compagnie de Manu Lann-Huel, chanteur breton, ami de Léo. J'ai parlé de ce projet à l'éditrice des éditions A dos d'âne, à Paris, chez qui j'ai publié une biographie consacrée à Brel. Aussitôt, elle m'a proposé d'écrire une bio sur Ferré. Quand le livre a paru, la mythique radio Libertaire m'a invité pour une heure d'émission, me proposant de diffuser une interprétation de mon cru. Une lectrice m'a signalé la naissance du studio 96K. Après l'enregistrement d'un titre ( Est-ce ainsi que les hommes vivent? ), le producteur m'a proposé d'enregistrer un cd. Lors de l'hommage donné à Bruxelles, les organisateurs du festival "Grains de sable", en Normandie m'ont demandé si j'avais un spectacle jeune public à leur proposer. J'ai alors créé "Brel, Brassens, Ferré, tu connais?", avec l'aide du chanteur Quentin Léonard. Après 3 dates en France, nous donnerons ce spectacle à Liège, au Théâtre de l'Etuve, en septembre.
L'abus d'alcool nuit gravement à la santé. Mais une cuite artistique, à l'occasion rare d'une dispute, ma foi, si cela peut ouvrir des portes… Cela dit, répétez après moi : l'abus d'alcool nuit gravement à la santé.
samedi 16 juin 2018
Une nouvelle en cadeau. Je me suis plu à imaginer un monde où la littérature occuperait la place du foot, et réciproquement.
Le foot est mort, vive le foot !
On
a perdu, hier soir. L’équipe était déforcée. Le banc ? Il est vide. Pas de
remplaçants. Ils se sont reconvertis.
- Les ailes ! criaient Jos, l’entraîneur. Vous ne
jouez pas sur les ailes !
- Ben non, j’ai fait. On nous les a piétinées, nos ailes.
- Putain, je veux pas de poésie dans mon stade, OK ?
Je suis l’ailier gauche. Enfin, gauche en première
mi-temps, droite en seconde. On n’a pas les moyens de se déployer.
Je suis ailier depuis l’âge de huit ans. Le Père-Noël
aurait mieux fait de m’apporter un stylo, au lieu de poser un ballon sous le
sapin.
Hier, on a eu vingt-trois supporters. Bon, on a connu des
stades vides.
Dans le vestiaire, Jos a dit :
- Je vais écrire à la presse.
- Encore ? a soupiré Ben, le défenseur.
- Et vous allez signer, tous.
- Ouais, j’ai dit. On signe. Mais faut arrêter de raconter
les souvenirs. Les journalistes, ça les intéresse pas.
Tout le monde connait l’histoire. Du temps de mon père, les
stades de Première Division étaient couverts de monde, les shorts n’étaient pas
recousus par le gardien du stade, on tondait les pelouses avec des machines,
pas avec des moutons.
Le monde a changé trop vite, et les journaux s’en fouettent
le rouleau d’imprimerie. Le sport n’a plus la cote. Le foot, surtout. Le
scandale des maillots fabriqués par des gamins du Bengladesh et vendus à prix
d’or, ça n’a pas servi notre cause, évidemment. Mais c’est pas la seule raison.
Les mouvements de développement personnel, ça n’a pas servi les sports d’équipe.
Dans
la presse écrite, on a droit à un quart de colonne le lundi entre la météo et
l’horoscope. Et sur Internet, tu trouves des photos de foot en tapant
« sport-vintage ».
Il n’y en a que pour les livres. Ils font la Une un jour
sur deux. Avec photos, paris, commentaires, classement des libraires. Sans
compter les suppléments et les éditions spéciales. Pareil à la télé.
« Nobel zannées », en prime time. « Bouquin câlin », tous
les dimanches matins. A neuf heures, ma femme est debout.
- On décernait le Prix Jean Balot du troisième roman des
moins de trente ans, hier. Tu ne sais pas qui l’a reçu ?
- Non, je sais pas.
- J’espère qu’ils vont en parler.
- Ouais, par contre ils ont dit aux infos que le Qatar
venait de racheter les éditions « Goûte-le-verbe », à Siméon.
- Ah bon ? Le Qatar ?
- Comme je te le dis.
- Chouette. C’est vrai qu’ils ont une bonne académie, à
Siméon.
- Et alors ?
- Rien.
-
C’est de la poésie, non, qu’ils publient ?
- Oui. Le mois dernier, ils ont racheté un poète belge pour
trente millions d’euros.
- Ça me fait gerber, j’ai dit. Quand je pense qu’on doit se
contenter de cinquante euros par match. Et qu’on ne peut plus jouer qu’à sept
contre sept, comme des nains. C’est simple, je serais incapable de te citer
plus de cinq footballeurs qui vivent de leur ballon dans ce pays.
- Je sais que c’est difficile, mais il ne faut pas perdre
la petite flamme, chou.
La petite flamme. Je me suis senti triste, quand elle m’a
dit ça. Mais triste ! Et ça m’a fait penser qu’à Lyon, ils s’éclairent à
la bougie.
J’ai de la chance d’avoir une femme qui accepte mon mode de
vie. Franchement, c’est rare.
- Tu sais ce qu’il m’a dit, Michel ? je lui ai demandé,
à ma femme. Il a dit : « Mec, pourquoi tu tentes pas ta chance à
Paris ? »
- Il a dit ça ?
- Comme je te le dis.
- C’est bien, Paris ?
- Bah. Tu sais, depuis que le Parc Des Princes est une
librairie, ils jouent sur un terrain en cendrée dans la banlieue… Faut pas trop
appuyer sur le mythe, non plus.
- Et c’est qui, Michel ?
- Un nouvelliste.
- Waw, tu connais un nouvelliste ? Meeeerde ! La
chance ! Pourquoi tu ne me l’as jamais dit ?
J’ai haussé les épaules et fait semblant d’être fier.
Pourquoi je lui ai jamais dit ? Et quoi ? Je devrais le lui
présenter, aussi ? Présente un écrivain à ta femme, vas-y, si t’as envie
qu’elle se barre, vas-y.
En plus, elle est jolie, la mienne. C’est vrai. Mais les
écrivains, ils plaisent aux jolies femmes. Si tu veux voir une brochette de
biches, tu traverses un salon littéraire. Il faut voir les auteurs en
interview, là-bas, devant les panneaux publicitaires. Et faut les voir en
dédicace, foulard de soie sur le cou plein de rougeurs, le veston ouvert sur le
portefeuille, la Porsche au parking.
J’ai calculé que pour gagner en une vie le même pactole que
celui d’un écrivain moyen, j’aurais dû commencer le foot au Moyen-Age.
Dans les salons, les filles chassent le riche. Pourtant
c’est le foot qu’elles regardent chez elles, souvent, pendant que l’homme
rédige.
On commence aussi à parler d’écriture féminine. Bon je
trouve ça cool. Ce n’est pas la même qualité de style, mais je trouve pas mal
que les mentalités évoluent. C’est prometteur, quoi. Le foot féminin a montré
l’exemple, il y a un bail, déjà.
Dans les écoles, ça commence à clignoter un peu.
« Oui, l’exercice physique, après tout, pourquoi pas ? Oui, c’est
vrai. » A Bruxelles, ils ont remplacé un hall d’écriture par une cour de
récréation avec un petit goal. Au début, les enfants se couchaient dans le goal
pour réciter des sonnets, mais certains commencent à apprécier le ballon. Le
directeur les a autorisés à couvrir le cuir d’aphorismes. C’est bien vu,
pédagogiquement. Et les poteaux des buts sont peints en tranches de livres.
Le vocabulaire s’adapte aussi. On commence à parler de
chapitres au lieu de parler de mi-temps. Les lignes médianes, c’est les
tranches. Et pour le point de pénalty, on dit juste le point. On dit
« dans la marge » au lieu de dire « hors-jeu ». Une
« bonne lecture du jeu », ça se disait déjà dans le temps, je crois.
Alors, attention, je ne veux pas qu’on pense que je suis
jaloux des écrivains. Quand je regarde leur forme, leur corps soit trop gras,
soit rachitique, je ne vois aucune raison de me plaindre. D’accord ils ont de
l’argent et un crâne bien rempli, et de la culture à revendre, ce qu’ils ne se
privent pas de faire, mais les pattes de héron sur un corps de blaireau, moi ça
ne me fait pas cligner des yeux. Sans compter ce que coûte à la sécurité
sociale la santé de ces misérables tous plus ou moins rongés par le tabac,
l’alcool et le café.
On le sait bien, pourtant, que le dopage diminue
l’espérance de vie.
Ce que je dis là, c’est qu’une société doit savoir ce
qu’elle veut. Par exemple, fermer les yeux sur le scandale des auteurs
béninois, je comprends pas. Des passeurs leurs vident la hutte en leur faisant
miroiter de gros éditeurs suisses, mais ils se retrouvent sans papiers, si je
peux dire, sur la touche, avec leur roman inachevé.
Bon, je m’étais assis pour essayer de faire un livre aussi,
mais tout ce que j’arrive à écrire, c’est ma colère et mon dégoût. Et ça
n’intéresse pas les éditeurs. Alors c’est mon premier et mon dernier texte.
Il faudra que je me trouve un vrai métier, vu que je suis
menacé de sanctions par l’office du travail.
- Alors, monsieur, qu’est-ce que vous mettez en place pour
trouver du boulot ?
- Ecoutez, je suis sportif de haut niveau. Le ballon, c’est
mon identité, et…
- Oui, ce n’est pas ma question.
- D’accord, mais pourquoi les écrivains de haut niveau sont
engagés par l’Etat, pendant que moi…
- Vous… Vous avez songé à l’enseignement ? De nombreux
joueurs de football sont également professeurs de gymnastique.
Mais non, ça ne me tente, pas, merci ! L’hiver
dernier, j’ai envoyé des enregistrements de passes et de dribles aux
entraîneurs qataris et islandais, qui sont les deux pays majeurs du foot
aujourd’hui. Un an de travail et de montage. Mais quand je recevais une
réponse, c’était toujours le même refrain :
Nous vous remercions
de la confiance que vous nous accordez. Nous avons apprécié vos passes,
malheureusement vos tirs au but ne correspondent pas à notre ligne d’attaque.
En vous souhaitant bonne chance dans vos démarches, bla bla bla.
Je continuerai.
J’en enverrai d’autres, jusqu’à l’usure. Là, je vais jongler un peu avant que
ma femme ne rentre du boulot. Depuis qu’elle dirige l’entreprise de sa mère, on
se voit pas beaucoup. Et là, c’est la période des Prix. Ce soir, les grands
écrans fleurissent partout sur les places des grandes villes. On décerne le
Nobel. Le favori est espagnol, ça promet des défilés de voitures et de klaxons
jusqu’aux petites heures. L’année dernière, c’était un Italien. Il fallait voir
le boulevard, la foule, les bras arborant un livre aux couleurs du pays. On a
même vu des jeunes torse-nu sur des capots de voiture. Ils récitaient des
paragraphes entiers au porte-voix sous les clameurs de la foule en liesse.
Il y a une poignée d’extrémistes, parmi eux. Des bookigans,
on les appelle. C’est à ceux-là aussi qu’on doit la révolution des Lettres. Ils
ont détruit par le feu des ballons sur les places, et des chaussures à
crampons. Après ça, les campagnes de lecturisation, ça cartonnait.
Il y a eu des manifs, un moment, parce qu’on a vu des
Indiens sortir des bois pour condamner la destruction de leurs terres pillées
pour leurs arbres de qualité qui donnent un papier parfait. Mais maintenant
tout est recyclé.
La semaine prochaine, on remet la Plume d’or, et la Plume
d’ébène pour le meilleur écrivain black publié chez un éditeur belge. J’ose
plus allumer ma télé.
Bon. Entraînement dans la cour, question d’oublier un peu
ces débauches intellos. Il faut huiler les plumes de l’aile, plumes de manchot,
pour la beauté du geste. Il faut continuer d’aimer la sphère de cuir, le
partage de la boue, de la grêle, des sueurs gaspillées.
Ça
va me faire du bien, de faire des passes au mur.
Dimanche,
après le match, promis, j’aiderai le gamin à rédiger son travail de fin d’études :
le romantisme dans le football post-moderne.
Mais
je ne sais pas si je dois en rire ou en pleurer.
Le
foot est mort. Vive le foot !
mercredi 13 juin 2018
Parutions à venir :
Tu parles :
( éd. couleur livre - oct.18 )
Le grand poète :
Ce roman s'adresse aux adultes en cours d'alphabétisation. Je l'écris en compagnie d'un groupe d'apprenants. Ils sont les experts dans ce projet. Je leur envoie mes pages régulièrement, et ils me guident. Niveau de langue, longueur des phrases, compréhension de l'histoire, plaisir de lire.
( éd. Weyrich, collection la Traversée - 2019 )
EXTRAITS A SUIVRE…
Tu parles :
Texte du spectacle éponyme, interprété à la scène en compagnie du musicien Quentin Léonard. Ce texte est un hommage aux 6000 langues du monde, que l'uniformisation gomme dans l'indifférence. Il restera peut-être 500 langues parlées sur terre à la fin de ce siècle. Ce texte se veut un voyage dans la poésie, l'humour, la variété des regards humains, dont les langues témoignent.
( éd. couleur livre - oct.18 )
Le grand poète :
Ce roman s'adresse aux adultes en cours d'alphabétisation. Je l'écris en compagnie d'un groupe d'apprenants. Ils sont les experts dans ce projet. Je leur envoie mes pages régulièrement, et ils me guident. Niveau de langue, longueur des phrases, compréhension de l'histoire, plaisir de lire.
( éd. Weyrich, collection la Traversée - 2019 )
EXTRAITS A SUIVRE…
dimanche 27 mai 2018
« Brel, Brassens, Ferré,
tu connais ? »
Samedi 9 juin 2018 et Dimanche 10 juin
de 16h30 et à 17h30 dans le Port de Doëlan, rive gauche
Brel, Brassens et Ferré sont les trois grands noms de la chanson du vingtième siècle. Mais s’ils ne sont plus chantés, qui s’en souviendra ? Notre souhait, c’est de les raconter aux enfants et à leurs parents, d’offrir une approche inédite de leur œuvre qui aide à les comprendre, à mettre en lumière le regard libre qu’ils posaient sur leur temps. Nous souhaitons que les enfants rencontrent ces trois artistes-là à travers la musique, les textes, un aperçu de leur vie, de leur enfance, de leur immense passion.
En scène :
Luc Baba : écrivain, comédien, chanteur
Quentin Léonard : chanteur, compositeur, interprète, guitariste, multi-instrumentiste
BIENVENUE A TOUS, EN BRETAGNE. NOUS SERONS A LIEGE EN SEPTEMBRE 18.
vendredi 9 mars 2018
Les "chroniques d'une échappée belle" sont disponibles.
Avec une première critique, signée Claude Donnay.
http://bleudencreeditions-revue.over-blog.com/2018/03/luc-baba-chroniques-d-une-echappee-belle-ed.maelstrom-reevolution.html
Avec une première critique, signée Claude Donnay.
http://bleudencreeditions-revue.over-blog.com/2018/03/luc-baba-chroniques-d-une-echappee-belle-ed.maelstrom-reevolution.html
Luc BABA Chroniques d’une échappée belle
MaelstrÖm reevolution,2018, 123 p, 14 €
Dans ce beau livre, Luc Baba nous raconte une période difficile de sa vie, où la mort va le frôler de son aile. L’argument du récit est clair. Reste à le mettre en œuvre, et Luc Baba y réussit au-delà de toute espérance.
« Chroniques d’une échappée belle », le titre à lui seul résume le livre. Il s’agit bien de « chroniques », c’est-à-dire de morceaux de temps consignés dans les pages d’un carnet, qui accompagne l’auteur tout au long de son chemin de croix. Quant à l’ »échappée belle », elle contient toute la lumière du renouveau autant que le soulagement et la gratitude pour ce sursis merveilleux.
Après un roman remarqué « Elephant Island » chez Belfond, Luc Baba retrouve un éditeur à taille humaine, comme il le dit lui-même, et vraiment le choix de MaelstrÖm reevolution est parfait, car on connaît l’ambiance et le respect des auteurs de cette maison d’édition bruxelloise. Ce livre, je l’ai dit, raconte une histoire, l’histoire d’une chute, l’histoire d’une lutte, mais surtout aussi l’histoire d’une (re)naissance. Le récit nous dit la souffrance quand elle devient insoutenable, les interrogations qu’elle suscite, mais aussi les grandes victoires quand le corps finit par accepter « trois gorgées d’eau ».
« Je pense que le sanglot, c’est la mer qui remonte en mes yeux à travers les guitares », dit l’écrivain-poète. Avec la maladie, le monde gagne en présence. Le narrateur est « entouré » de mains, de regards, de voix, et puis des mots, des gestes, des orchidées…
« Ce que je cherche dans les grands couloirs, ce sont des yeux, puisque le vivant frémit entre les paupières ».
Peu à peu Luc Baba revient à l’essentiel, à la base même de ce qui fait sens dans la vie. Sa relation avec Lili, la petite fille de sa compagne, prend une ampleur plus conséquente encore. Lili montre au narrateur combien il compte pour elle : « Lili dit je t’aime à son papa, et garde pour moi, les détours, les tournures, les petits tours de mots. Je ne perds pas au change, et elle ne trahit pas. ». Elle a offert un carnet à Luc pour écrire, comme si elle connaissait le pouvoir magique de l’écriture, quand la vie s’essouffle.
Et il est vrai que Luc Baba signe dans ce livre des pages magnifiques sur l’écriture. Je retiendrai simplement ce paragraphe à la fin du livre :
« J’écris parce que je ne suis pas violoniste. Dans un bon vertige vers le haut, je lève l’ancre, et je deviens la voix d’un cri qui me dépasse, quand j’admets que je ne sais rien ».
Ces quelques lignes permettent de se faire une idée de la beauté du style de l’auteur, et que dire des images originales (d’un poète) et de cette capacité à nulle autre pareille de parler des oiseaux, de la mer, des sentiments humains…
Monsieur Baba, ce livre est un enchantement pour les lecteurs. Que puis-je vous souhaiter sinon que la vie – cette vie que vous irradiez – soit longtemps encore avec vous ! »
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