Conseils à un jeune auteur
L’idée des « Conseils à un jeune auteur »
est souvent attribuée à William Safire qui en publia une trentaine en
1990 dans son livre Fumblerules. Il semble pourtant que l’on doive en
rétrocéder la paternité à George L. Trigg, lequel inaugura ce type de
liste le 19 Mars 1979 dans la Physics Review Letters (vol. 42). Quoi
qu’il en soit le genre fit florès - et de nouvelles règles s’ajoutent tous les
jours. Voici un début de compilation en français (merci à Laurent
Franceschetti, Jean Fontaine, Thierry Bouche, Nicolas
Graner, Foucauld Pérotin, Sébastien Bailly, Didier
Bergeret, Robert Rapilly, Frédéric Zgud, Jacques Theillaud,
Hervé Lechat, Alain Zalmanski, Michel Clavel, Jean-Guillaume
Battaglia, Pierre-Yves Carlot, René Drouin, Yves Maniette,
Frédéric Schmitter, Maurice Grevisse, MSWord et les frères
Bescherelle).
1.02
1. Ne tutoie pas ton lecteur.
1.03
2. Le sujet et le verbe sera
accordé.
1.04
3. Le non-emploi des doubles
négations n’est pas à proscrire.
1.05
4. Mettre un verbe à la forme
pronominale peut révéler se risqué.
1.06
5. Il ne faut pas conjuguir
les verbes du premier groupe en leur appliquissant les règles du deuxième.
1.07
6. Quant aux verbes
irréguliers, résoudez-vous à les apprendre.
1.08
7. L’adjectif possessif
s’accorde toujours avec sa sujet.
1.09
8. Une préposition n’est pas
idéale pour terminer une phrase avec.
1.10
9. Et commencer une phrase par
une conjonction n’est pas très heureux non plus.
1.11
10. Révisez bien les règles de
la élision.
1.12
11. Certaines apostrophes, en
revanche, ne posent plus de problème au’jourdhui.
1.13
12. Vérifiez souvent
l’orthographe des mots dans le dictionaire.
1.14
13. Supprimez les
traits-d’union superflus.
1.15
14. Faisez gaffe à dire dites
et pas disez.
1.16
15. Les phrases qui ne
comportent qu’un seul mot ? Éliminez !
1.17
16. La voix passive ne sera
pas employée.
1.18
17. Anathématisez les
tournures amphigouriques.
1.19
18. Distribuez les Majuscules
avec Parcimonie.
1.20
19. Vérifiez soigneusement
qu’aucun ne manque.
1.21
20. .d’une manière générale,
vos phrases seront délimitées par une majuscule et un poinT
1.22
21. Évitez les clichés comme
la peste !
1.23
22. Ne croyez-vous pas que les
phrases interrogatives soient inutiles ?
1.24
23. Les mots étrangers ne
seront pas welcome. Si vous deviez malgré tout employer une locution étrangère,
mettez-la in fine en italique.
1.25
24. Soyez sûr que chaque
pronom s’accorde avec leur antécédent.
1.26
25. Abandonnez absolument ces
assourdissantes allitérations agaçantes.
1.27
26. Retenez toujours le mot le
plus précisé.
1.28
27. Soyez toujours sincère,
quitte à mentir.
1.29
28. « Je déteste les
citations », disait Ralph Waldo Emerson : imitez-le.
1.30
29. N’abusez pas des
esperluettes & autres signes typographique§.
1.31
30. N’utilisez pas d’abrév.
1.32
31. Une phrase au futur
antérieur aura été presque illisible.
1.33
32. Laissez tomber les sigles
S.V.P.
1.34
33. Tâchez de ne jamais vous
contredire toujours.
1.35
34. La grossièreté fait
vraiment chier son putain de monde à la con.
1.36
35. Faites régulièrement des
sauvegardes, elles seront utiles en cas d’
1.37
36. Choisissez avec rigueur
des mots plus ou moins exacts.
1.38
37. Les mots intervertir n’est
pas recommandé.
1.39
38. Ne donnez pas de conseils
à la forme négative.
1.40
39. Séparez bien le smotsl es
uns des autres.
1.41
40. Certains mots deviennent
incompréhensibles sans leur fixe.
1.42
41. La sobriété est un
milliard de fois plus efficace que l’exagération.
1.43
43. Numérotez soigneusement
votre travail.
1.44
43. Évitez les redondances,
n’exprimez pas dix fois la même idée, ne rabâchez pas et surtout bannissez le
radotage.
1.45
44. Les virgules utilisées,
correctement ajoutent, de la clarté, au discours.
1.46
45. Ne vous éloignez pas de
votre sujet comme le ferait un flâneur dont l’œil, attiré par une vitrine
brillante, se détournerait de son but, car ils sont beaux les étalages à
l’occasion des fêtes, d’accord, on a envie de tout, ce téléphone portable qui prend
des photos, ça fonctionne comment Monsieur ?
1.47
46. Faites votre le
circonflexe !
1.48
47. Trop de concision ruine.
1.49
48. Les remarques entre
parenthèses alourdissent (inutilement) votre propos.
1.50
49. Ne formez pas de phrases
comportant plus de dix ou onze mots.
1.51
50. La relecture est très,
très improtante.
1.52
51. Ne glissez pas d’argot en
loucedé.
1.53
52. Accumuler les images
boiteuses c’est comme s’aventurer en terrain mouvant sur des sables
minés : on risque de se prendre les pinceaux dans les pieds du tapis.
2.01
53. Laisser tous les verbes à
l’infinitif être absurde.
2.02
54. Méfiez-vous des
expressions latines, in cauda venenum.
2.03
55. Évitez d’écrire sans
ponctuation au kilomètre il est difficile sauf exception de suivre.
2.04
56. Tout de même virgule ne
soyez pas trop obsédé par ladite ponctuation point d’exclamation
2.05
57. « Évitez
l’accumulation de "guillemets de rang supérieur dits
‘anglais’" ».
2.06
58. À propos de répétition,
souvent la répétition d’un mot ne justifie pas sa répétition.
2.07
59. Bouts de phrase ici et là,
pas.
2.08
60. Attention, le pluriel des
noms composés est plein de chaussent-trapes !
2.09
61. Exercez-vous à repérer les
bancales constructions.
2.10
62. Évitez les mots à la mode,
on finit par ne plus les kiffer.
2.11
63. Ne mêlez pas la religion à
vos écrits, nom de Dieu !
2.12
64. Passez vos textes au
vérifficateur orthographique.
2.13
65. Terminez vos phrases par
un point final#
2.14
66. Il est vital que la
concordance des temps fut respectée.
2.15
67. Jamais de phrases sans
verbe.
2.16
68. L’abus de points
d’exclamation fatigue le lecteur !!!
2.17
69. N’utilisez pas d’images
trop fortes, c’est du génocide.
2.18
70. Les hyperboles excessives
vous feront verser des tonnes de larmes.
2.19
71. La précision, la minutie,
l’exactitude maniaque - on pourrait presque parler ici de méticulosité,
d’hyper-circonspection, voire de perfectionnisme obsessionnel - ennuient.
2.20
72. Sujet, verbe, complément,
une phrase bien structurée aligne.
2.21
73. Relisez vos phrases à voix
haute : nul bégayement, mantra, tracas, cacophonie n’y survivra.
2.22
74. Prière de ne pas abuser
des injonctions indirectes.
2.23
75. N’oubliez pas les traits
d’union que réclament certains nombres (on ne va pas le répéter trente six
fois).
2.24
76. Enfreignez les
règles ! Désobéissez !
2.25
77. Les points... de
suspension... encombrent... plus... qu’autre chose...
2.26
78. En ayant utilisé un
gérondif passé on ne se sera pas fait comprendre.
2.27
79. Évitez le parler bébé
sinon panpan !
2.28
80. N’insultez pas ce crétin
de lecteur.
2.29
81. Terminez toujours ce que
vous commenc
2.30
82. Il arrive qu’on laisse
traîner des mots mots en double : corrigez immédiatement.
2.31
83. La fonction copier/coller
produitction copier/collparfois d’étranges résults.
2.32
84. Ne buvez pas en
écrivant : l’abus d’alcool ne farovise pas l’exprechion.
2.33
85. Évitez les parlures
locales.
2.34
86. Se tromper dans les
paronymes ne vous anoblira pas !
2.35
87. Cette phrase de
quatre-vingt-sept lettres vous montre à quel point le métalangage peut être
passionnant.
2.36
88. Vérifiez que les
participes passés que vous avez utilisé ont été accordé selon les règles.
2.37
89. Un bon alexandrin, comme
ici, fait douze pieds juste.
2.38
90. Utilisez à bon escient les
superlatifs les plus meilleurs.
2.39
91. Pour mettre un adjectif au
féminin, ajoutez e : cette façon de faire est rarement fautife.
2.40
92. Les adverbes sont des mots
totalements invariables.
2.41
93. Article est souvent
nécessaire.
2.42
94. On ne peut insérer le
complément dans une phrase circonstanciel de lieu n’importe où.
2.43
95. Le sens de la phrase
modifie la permutation du sujet et du COD.
2.44
96. À la place du COI il faut
bien réfléchir.
2.45
97. Supprimez certains
déterminants sans les états de l’âme.
2.46
98. Un texte truffé
d’analogies sera long comme un jour sans pain.
2.47
99. N’écrivez pas la même
histoire 99 fois : ces exercices de stylo peuvent lasser.
2.48
100. N’abusez pas des
mots-valise, ils deviennent vite exaspilants.
2.49
101. Les homonymes sont
souvent source d’impers.
2.50
102. Empiler, accumuler,
amasser les synonymes, les mots de sens voisin, les équivalences et autres
termes approchants, finira par vous désavantager, vous desservir, voire vous
handicaper ou nuire à votre carrière, métier, profession, travail, etc. Bref, faites
court, exact, précis. Clair. Net. Droit. Simple.
2.51
103. Ne plagiez pas.
2.52
104. Ne plagiez pas.
2.53
105. Les calembours ça cale,
ça bourre et ça em… le lecteur.
3.01
106. N’encombrez pas votre
Nike texte de Coca-Cola noms de marques Dior.
3.02
107. De même éviterez-vous le
name-dropping façon Bret Easton Ellis dans Glamorama, Christine Angot (Quitter
la ville) ou Guillaume Dustan (Nicolas Pages).
3.03
108. Faites disparaître de la
version définitive tous les mots barrés biffés surchargés
raturés.
3.04
109. L’anacoluthe, par sa
rupture de construction, le lecteur perd le fil.
3.05
110. De même, repoussez à bras
ouverts l’obscure clarté des oxymores.
3.06
111. Le gras sera réservé aux
mots importants.
3.07
112. Tout souligner
c’est ne rien souligner !
3.08
113. Ne mélangez pas les polices de caractères, ça fatigue
les yeux.
3.09
114. Une litote, c’est pas
toujours nul.
3.10
115. Le paradoxe est une arme
à un tranchant et demi.
3.11
116. N’utilisez jamals le
texte prcduit par un logidel de recormaissance decaractèrcs sans lávoir
soiqneusement corngé,
3.12
117. Bien que le style moderne
tolère la suppression de la ponctuation notamment des virgules qui encadrent
les incises certaines phrases comme celles qui en comprennent plusieurs parfois
même imbriquées peuvent devenir incompréhensibles si l’on omet ces virgules
pour les lecteurs plus nombreux que l’on croit surtout de nos jours peu
familiers malgré les efforts de leurs professeurs de l’œuvre de Proust.
3.13
118. Ne vous fixez pas de
contraintes folkloriques de type pangramme : le job n’est pas de faire du
show !
3.14
119. N’utilisez pas de
citations sans nommer l’auteur pour vous en attribuer le mérite. Il vaut mieux
ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul.
3.15
120. Ne confondez jamais la
prose et le poème.
En
mettant votre texte en vers de mirliton,
vous
trouverez parfois quelques lecteurs qui aiment,
mais
les autres diront : ce n’est pas de bon ton.
3.16
121. Il n’y a aucun motif pour
qu’il n’y ait pas d’a, ou d’i, ou d’o (ou nous ignorons
quoi), dans vos publications. Ça vous fait parfois plaisir mais ça distrait,
donc ça nuit à la transmission d’information.
3.17
122. Ne vieillissez pas.
3.18
123. Non, non, non aux
anaphores qui bouillent comme une onde dans une urne trop pleine !
3.19
124. De même pensez aux
épiphores fort, fort.
3.20
125. « Signez toujours
vos productions. » (Anonyme)
3.21
126. Rectepsez l’odrre des
ltertes dnas les mtos ; ne ceoryz pas cuex qui vuos desnit qu’on puet les
melégnar snas niure à la liiiisblté.
3.22
127. Quand on écrit trop vite,
on risque de substitué un infinitif à un participe passer, ou l’inverse.
3.23
128. Et pas de sous-entendus
comme la dernière fois, hein !
3.24
129. Oncques n’use de graphyes
desmodées.
3.25
130. N’expliquez pas
systématiquement l’étymologie (du grec etumos, vrai, et logos,
parole).
3.26
131. Ne sera pas trop la
bousculée syntaxe, on dit l’a déjà.
3.27
132. Le sens de certains
néologismes peut échapper aux liseurs.
3.28
133. Je me souviens d’un livre
dont toutes les phrases commençaient par les mêmes mots ; n’imitez pas ce
procédé.
3.29
134. Tenez à l’œil le
metteur
en pages de
vos textes.
3.30
135. U n m a u v a i s i n t e
r l e t t r a g e e s t u n e c a t a s t r o p h e p o u r l o e i l.
3.31
136. Ayez à coeur que les
ligatures sœint bien à leur place.
3.32
137. Donnez toujours un
exemple au moins :
3.33
138. L’exactitude du
vocabulaire sera toujours girafe.
3.34
139.
Facturezvotretravailaunombredesignesemployésespacescompris.
3.35
140. Pas de slogans !
3.36
141. Vous emploierez
l’impératif pour toute recommandation de ce type.
3.37
142. C’est les gallicismes
qu’il faut fuir.
3.38
143. Longtemps, levez-vous de
bonne heure pour écrire la première phrase.
3.39
144. Le genre science-fiction
n’admet pas toutes les incoh&%$鵧ces.
3.40
145. Un bon polar ne révèle
qu’à la toute fin le nom du coupable Raoul.
3.41
146. Vous voulez écrire des
romans psychologiques ? Pourquoi ?
3.42
147. Le genre autofiction
parle de moi - ne vous y essayez pas.
3.43
148. Dans un nouvelle, la
chute est primordiale, elle doit toujours surprendre le garde-barrière.
3.44
149. Il faut appeler un chat
un félidé.
3.45
150. Traquez les couilles.
3.46
151. N’écrivez jamais que vous
n’écrirez jamais.
3.47
152. Ne vous précipitez pas
dans l’abîme des métaphores usées jusqu’à la corde
3.48
153. Morbleu, il appert qu’il
faille traquer moult archaïsmes afin d’occire iceux !
3.49
154. Quand une phrase est
finie, elle est finie, inutile d’en rajouter, mettez un point final, ne
prolongez pas sans raison, terminez sans repentir, arrêtez.
3.50
155. Par ailleurs, la cassure
incessante, systématique, de la phrase, de son rythme, par l’usage, par l’abus
bien souvent, de ponctuation - virgules, tirets et parenthèses en particulier -
quand bien même leur présence pourrait, à la rigueur, se justifier -
grammaticalement s’entend - est de nature à gêner (voire même à lui nuire
franchement) la compréhension que le lecteur, pour attentif qu’il soit,
pourrait avoir du texte, car elle témoigne toujours - ladite cassure -, enfin
généralement, de constructions (trop) complexes - d’ailleurs, sans doute, mal
maîtrisées.
3.51
156. Les parenthèses (comme
les crochets vont par paires.
3.52
157. Une bonne ponctuation.
Fluidifie. La lecture.
3.53
158. Prenez votre courage à
deux mains et votre stylo dans l’autre pour éliminer le charabia.
4.01
159. Soyez spontané et
laconique dans vos interventions, il y en a trop qui se laissent aller à noyer
la quintessence de leur message dans un océan de phrases trop longues dont le
sens finit par se perdre au fil d’une lecture rendue de plus en plus difficile
par une accumulation souvent totalement inutile de propositions subordonnées et
de compléments divers, qui, loin de renforcer, ainsi que le souhaiterait sans
doute l’auteur, la portée de ses propos, ne fait qu’en diluer la signification,
aboutissant de manière inéluctable à l’agacement du lecteur et, par voie de
conséquence, à sa légitime suspicion vis-à-vis de la pertinence du contenu de
ce qu’il tente avec une opiniâtreté qu’il faut bien qualifier d’admirable de
déchiffrer.
4.02
160. Ne truffez pas votre
discours de proverbes car qui trop embrasse mal étreint.
4.03
161. Soyez vigilant, la
dyslexie peut vous jouer des trous.
4.04
162. Ne faites pas totalement
confiance au traîtrement de texte.
4.05
163. Veuillez s’assurer que le
rendement de logiciels de traduction n’est jamais reproduit sans corrige
soigneux.
4.06
164. Isolez-vous pour écrire,
sous peine de devoir être interrom - je te rejoins dans dix minutes,
chérie !
4.07
165. Bien utiliser un clqvier
non qwerty suppose un qpprqntissqge sp2cifiaue<
4.08
166. Les règles sont faites
pour être empreintes.
4.09
167. Il faut que vous
n’utilisassiez les subjonctifs que si vous maitrisissiez parfaitement ce mode.
Il en allut de même pour le passé simple.
4.10
168. Ne surchargez pas un
impératif par un point d’exclamation !
4.11
169. N’accablez pas les jeunes
auteurs de conseils.
4.12
170. Write in french.
4.13
171. Délayez.
4.14
172. Écrivez à la main.
4.15
173. Laissez les aptonymes à
Ducon.
4.16
174. Quant avec des
prépositions compatibles du bon usage, votre vigilance consistera selon
ceci : rapprocher vos tournures au Bescherelle.
4.17
175. .egaq al renruot zehcaS
4.18
176. Ne composez nul vers, ni plaisant,
ni sublime. Jamais aucun bon sens ne s’attache à la rime.
4.19
177. N’ECRIVEZ PAS EN
MAJUSCULES, VOUS PERDRIEZ EN LISIBILITE. LE CAS ECHEANT, ACCENTUEZ-LES.
4.20
178.
N’insérez
pas
de
retours
à
la
ligne
inutiles.
4.21
179. É vi T les T xt O 7 1 +.
4.22
180. Écrivez les 10 chiffres
(et autres nombres) en toutes lettres.
4.23
181. Pour numéroter les
siècles ou les souverains, utilisez les VII chiffres romains.
4.24
182. Pas de phrases
injonctives.
4.25
183. Retenez qu’où y a hiatus,
y a cactus.
4.26
184. Méfiez-vous des puristes
qui refusent toute évolution de la lank.
4.27
185. Voyez de vos yeux les
pléonasmes.
4.28
186. He ! Ho !
N’accablez pas le lecteur d’interjections, hein ?
4.29
187. Le point-virgule a
pratiquement disparu de nos jours : ressuscitez-le !
4.30
188. En fin de ligne, coupez
si nécessaire les mots entre deux syll-
abes graphiques.
4.31
189. Qu’on apercoive
rapidement les cédilles mal plaçées !
4.32
190. Ne composez pas vos textes dans un corps ridiculement petit.
4.33
191. Certaines formules
anglo-saxonnes seront bannies de vos textes littéraires et/ou recherchés.
4.34
192. N’abusez pas des suffixes
dans vos phrasettes.
4.35
193. .sa6ed sap suas uoq np
uawexa un,p uios uaiq zahe
4.36
194. Intéressantes, les
ellipses !
4.37
195. Ne puisez pas trop dans
le vocabulaire juridique ni dito commercial.
4.38
196. La juxtaposition
boomerang de termes force ternira la clarté tout-terrain de vos énoncés choc.
4.39
197. Bienheureuses les phrases
avec un verbe évocateur !
4.40
198. N’utilisez pas machin,
chose, bidule pour écrire vos trucs.
4.41
199. Ne soyez pas ami avec les
régionalismes.
4.42
200. Trois points entre
crochets [...] une coupe.
4.43
201. Astérisque est masculine.
4.44
202. Respectez les conventions
d’écritur.
4.45
203. N’accumulez pas les
listes, index, nomenclatures, inventaires, répertoires, relevés, catalogues,
dénombrements, fichiers, glossaires, tables, listings, énumérations.
4.46
2004. Bonne année !
4.47
205. Formez correctement les
pluraux.
4.48
206. Retenir que les deux
règles pour avoir du succès sont :
- petit (a) : ne jamais
dire tout ce que l’on sait ;
- petit (b) :
4.49
207. Un texte
trop interligné
ralentit la lecture.
4.50
208. Se souvenir, comme Robert
Filliou, que les phrases c’est ce qui sert à rendre la vie plus intéressante
que les phrases.
4.51
209. Rédigez des textes
structurés et cohérents : ne vous contentez pas de compiler des morceaux
envoyés par différentes personnes !
4.52
210. Ne vous lancez pas dans
la fabrication de pseudo-livres qu’il faudrait tourner dans tous les
sens !
Conseils présentés sous forme de vœux de bonne année 2004, imaginés par Éric
Angelini et mis en livre par Clotilde Olyff. Ils furent composés en
Myriad corps 11 et imprimés par Robert Clerebaut sur papier Tobacco 120
gr. L’élastique vient de la Maison du Caoutchouc à Bruxelles.
Bon amusement !
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