mardi 13 décembre 2011
ruban noir de la Meuse
Comme j'ai mal à ma ville, ce soir, et à ses gens qui tremblent d'effroi. Pauvre vieille abattue à l'arrêt de bus. Gamins fauchés par les balles et les éclats de grenade. Enfant pris entre vie et mort. Liège, ma cité debout, j'ai marché là-haut sur la colline pour regarder le ruban noir de la Meuse, dans le petit froid mouillé de décembre, un ruban noir qui traverse le front de Liège, et nous sommes 200 000 à porter la jarre des larmes, si lourde, nous sommes 200 000 à y boire en partage. Et le pain chaud des coeurs, pourtant! Comme il est bon en ce jour de grande peine. Merci à ceux de France et d'ailleurs qui envoient par ici tant d'amitié.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
C'est ici que les mots "publicité" ou "presse" ne peuvent plus cacher leur vulgarité.
RépondreSupprimerMerci pour ce merveilleux texte, ce soir je suis en deuil, en deuil d'un petit enfant, de deux adolescents, d'un jeune frère, d'une mère âgée mais toujours alerte, ce soir le sang a coulé sur Liège, et moi je pleure...
RépondreSupprimerBel hommage. Merci.
RépondreSupprimerTrès juste et très beau...moi aussi je partage ces sentiments et en même temps je me dis que c'est un mauvais rêve...ce n'est tout simplement pas possible!
RépondreSupprimerLydia
Merci de parler si vrai et si beau
RépondreSupprimerJe vous respecte plus encore que vos mots...
RépondreSupprimer