lundi 29 avril 2019

A PARAITRE en 2019


Nous serons heureux

Collection " La Traversée " / éd Weyrich

Cette collection est un projet ambitieux qui a vu le jour en mai 2010. Elle rassemble des romans destinés aux adultes en alphabétisation, en apprentissage du français, plus largement à tout public désireux de lire des romans écrits simplement.  Cette collection, dénommée « la Traversée » qui fut récompensée par le prix du projet social en 2015 m’a offert l’une des plus belles aventures littéraires qu’il m’ait été donné de vivre. C’est une merveille dans sa conception, un pari réussi, exemplaire, un projet citoyen modèle auquel je suis honoré d’avoir participé. 

Le principe est d'écrire dans un style très simple, en tenant compte des retours du public cible. 


EXTRAIT


Chapitre 13 - Cathy
           
          Jean sonne plusieurs fois à la porte de Cathy. Il pense : « Elle va ouvrir, elle va ouvrir. Elle m’aime, elle va ouvrir. »
          Il voit de la lumière, dans la chambre. Mais elle ne se montre pas.
          Il sonne encore. Le doute vient. Maintenant, il frappe la porte des deux mains, sonne encore.
          - Cathy ! Ouvre !
          Toujours rien.
          - Ouvre, allez !
          Mais c’est la fenêtre de la salle de bains qui s’ouvre. Pas la porte.
          - Tu veux quoi ? crie-t-elle.
          - Te parler. Je vais lire les poèmes chez les gens.
          La fenêtre est encore ouverte, mais Cathy n’est plus là. Soudain, elle se montre et se penche. Elle passe une main par la fenêtre et verse une grande tasse d’eau sur sa tête.
          - Oh ! se fâche-t-il. Pourquoi tu fais ça ? Cathy !
          Vite, il sort ses mouchoirs en papier, s’essuie le front et les cheveux. Il a envie de pleurer, maintenant.
          - Cathy ! Ma chérie, pourquoi tu fais ça ? Ouvre, merde !
          Rien. Silence. La fenêtre de la salle de bains est fermée. La lumière s’éteint.
          - Cathy, je vais lire ! J’ai changé d’avis, je vais les lire, les poèmes ! Ouvre !
          Il écoute, l’oreille contre la porte. Il entend des bruits de pas.  La porte s’ouvre. Cathy observe son homme d’un regard méchant. Puis elle regarde ses yeux tristes et ses cheveux en l’air. L’eau coule encore sur son front. Et maintenant elle rit.
          - C’est pas drôle, dit Jean. C’est pas drôle. Cathy. Pardon.
          Elle devient sérieuse, le regarde encore.
          - Entre, imbécile, dit-elle lentement.
          Il la suit, pas fier. Cathy lui lance un torchon, et Jean sèche son visage.
          - J’ai fait de la soupe, dit-elle.
          Jean s’arrête. Il a peur. Que veut-elle faire avec la soupe ? La verser sur sa tête ?
          - Alors ? demande-t-elle.
          - Alors quoi ? demande-t-il.
          - Tu en veux ?
          - De la soupe ? demande Jean. Mais pour quoi faire ?
- Manger. Tu veux faire quoi d’autre avec de la soupe ?











vendredi 19 avril 2019


"Découverte de Chroniques d’une échappée belle, le dernier récit de Luc Baba (prix Marcel Thiry 2018), d'Elephant Island ( Belfond - prix Gauchez-Philippot 2017 ), et du recueil BelgiqueS ( éd. KER ) Des extraits seront rendus vivants par leur lecture dans les lieux où ils se déroulent. Une balade animée par Guy Delhasse accompagné de l’actrice Mireille Bailly va permettre à tous et toutes de faire connaissance avec un romancier sensible, lucide et désireux de partager une passion pour l’écriture de sa ville." ( Théâtre de Liège ) 
samedi 27/04/2019 /  16:00 » 18:00  /   5 € | Terrain plat, accessible aux PMR
www.theatredeliege.be | Informations : +32 4 342 00 00

 A propos des chroniques : 
( https://www.babelio.com/livres/Baba-Chroniques-dune-Echappee-Belle/1049290 ) 
« Luc Baba est un écrivain poète, de ceux qui écrivent des histoires en sculptant les mots. Ici, il met son écriture au service des chroniques d'une expérience médicale qui l'a amené aux portes de la mort et qui lui a enseigné l'évidence de la vie. Ou peut-être est-ce l'expérience de la fatalité et de l'envie de vivre qui se met à nourrir son écriture d'une joie simple, d'une lucidité qui rend chaque phrase vibrante et touchante. Ou peut-être a-t-il été touché et vibre-t-il encore dans sa chair et parvient-il à nous le transmettre avec sa belle langue si simple et si soignée. Voilà, Luc Baba est sain et sauf et ses chroniques prennent soin de leurs lecteurs, soin de la poésie, soin de la vie. »